Hundertwasser
Allons à la toilette chez Hundertwasser...
Quand Anne-Sophie m'a demandé de faire un détour de 13 km pour aller visiter les toilettes d'un éco-architecte autrichien au nom imprononçable de Friedensreich Hundertwasser, je me suis surpris à ne pas faire cette moue propre à moi-même lorsque je suis freiné dans mon élan ; j'ai appuyé sur le champignon !
-"encore 13 bornes...gnnn". Arrivés dans cette ancienne ville minière nommée Kawakawa, plus le temps de se demander si ce lieu n'est pas seulement une pièce de musée réservée aux paparazzi, ni de faire des politesses à ces derniers qui zooment entassés dans chacune des cellules intimes : "Dégagez !". Enfin je suis dedans, seul. Et là, j'ouvre grand les yeux sur ce lieu magnifique propre et reposant : cet homme savait même donner du vrai bon goût à des toilettes, pas comme ce Porta-Potti, inventeur des tinettes (oui oui ! des tinettes !) chimiques de salon du même nom (pour comprendre, c'est par là)... Je me sens à mon tour paparazzo !
Pour la petite histoire, ce grand homme vécu près de Kawakawa, dans une maison isolée sans électricité, de 1975 à 2000, année de sa mort. Tombés sous le charme de l'esthète, nous visitons aussi la petite échoppe qui lui rend hommage... Il en a coûté du courage à Anne-Sophie pour reposer 40 des 50 reproductions qu'elle s'apprêtait à acheter et à moi, de la jugeote pour me dire que je pourrais acheter tous ces gros bouquins (pleins d'images) en français au pays. Tout ça pour dire que dans ce Northland vert, moucheté de moutons touffus et de vaches paissant naïvement, il faut vraiment avoir un bon alibi pour ne pas aller dévorer des yeux cette explosion de couleurs, de formes et de textures créées par le hippie Hundertwasser.
Visite en images...